Zazous – Gérard de Cortanze –

Albin Michel ;  paru le 2 Mars 2016 ;  544 p.;  22 € 50.

Gérard de Cortanze met en scène les Zazous, ces jeunes situés entre l’enfance et l’âge adulte durant les années de guerre et d’occupation de la France Occupée. Ils dessinent partout dans Paris le V de la Victoire, déposent une gerbe à l’Arc de Triomphe le 11 Novembre 1940, plus tard, portent l’Etoile Jaune en réaction à la persécution des Juifs. Issus de milieux aisés, ils sont synonymes du mouvement Swing.

Gérard de Cortanze place le mouvement Zazou au Café Eva, où l’on écoute du Jazz mais aussi, où l’on Swing, en compagnie de jeunes adultes. Selon la présentation du livre, « Dans un Paris morose, ils appliquent à la lettre les mots d’ordre zazous : danser le swing, boire de la bière à la grenadine, lire des livres interdits, chausser en toutes circonstances des lunettes de soleil et enfiler de longues vestes à carreaux. »

Mais ne laissons pas dire que les Zazous seraient à l’origine de l’opération du 11 Novembre 1940, comme le faisait rapidement « Gérard de Cortanze sur France 5 la semaine dernière, que le 11 Novembre 1940 à la Place de l’Etoile, c’était eux »…

Pensons ici à Philippe Alexandre Boiry, futur Prince d’Araucanie, qui participa à l’âge de treize ans et demi ans à la première manifestation contre l’invasion Nazie, organisée par le regretté Jacques Dauer, quatorze ans, futur fondateur de l’Académie du Gaullisme. Ne les oublions pas ! Dans l’esprit de la Résistance, avec lequel ils travailleront, pour certains étroitement, ceux qui constituèrent la masse des jeunes opposants à l’Occupation Nazie furent d’abord, selon les moyens de leur âge, des Résistants. Beaucoup, sinon la plupart étaient d’origine modeste et leur préoccupation n’était pas le dandysme bon ton des Zazous, mais seulement le salut du pays.

Tags : Philippe Boiry d’Araucanie, Jacques Dauer