par RN 1
Nous entreprenons un résumé documenté en plusieurs parties sur l’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, afin de présenter l’état actuel de cet Ordre traditionnel, tout en évitant des erreurs classiques qui se glissent parfois jusque dans certains sites officiels de l’Ordre. Nous sommes également en relations avec des hauts responsables des différentes branches de cet Ordre.
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L’Ordre de Saint Lazare de Jérusalem provient d’une confrérie hospitalière du XII° siècle, vraisemblablement antérieure, et qui soignait les pèlerins lépreux de Terre Sainte.
Par la suite, cet Ordre devint également un ordre militaire, dont les membres chevaliers combattirent en Terre Sainte et en Orient.
Au milieu du XII° siècle, l’Ordre s’installe en France, à Boigny-sur-Bionne (1149). Son histoire reste relativement floue à partir de ce retour en France. On sait seulement qu’il perd sans cesse de son influence et se voit plusieurs fois amputé de certains prieurés.
Son activité s’était encore ralentie après la période révolutionnaire puis lors de la Restauration, les rois Louis XVIII et Charles X, qui en étaient les protecteurs.
Il est donc toujours basé aujourd’hui sur le dévouement aux pauvres et aux malades, dans l’esprit de cet ordre.
Cette présentation aujourd’hui a pour but de fixer l’état actuel de l’Ordre dans le monde après une évolution très complexe au XX° siècle. Nous la connaissons dans tous ses détails mais cela n’a pas d’intérêt pour le public. Pour les amateurs, voici les éléments essentiels à connaître.
Présentons maintenant les quatre branches de cet Ordre (et en dehors d’autres institutions dans le monde qui se rattachent à la même origine et à l’esprit de L’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem.
Quatre branches existent à l’heure actuelle de l’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem.
Les deux principales, en importance historique, numériquement, mais aussi du point de vue de la légitimité, ont pour origine le tronc historique de l’Ordre, autour duquel il s’est développé au siècle dernier. Il s’agit de la branche que nous appelons Gereda, et souvent dénommée Almazàn, du titre du Grand-Maître, Carlos Gereda y de Borbón, Marquis d’Almazàn. Cette branche a continué notamment la branche « Séville », du nom des différents Grand-Maîtres qui se sont succédés au XX° s. jusqu’en 2010. L’actuel Grand-Maître a succédé à son oncle le dernier Grand-Maître de la branche de Séville (notre article). Cette branche d’Almazàn est également appelée Ordre international réunifié.
La seconde est la branche Malta ou de Malte. Elle provient d’une scission récente de la première, et elle a pour Grand-Maître depuis 2013 le Prince Pierre Cantacuzene (branche russe).
La troisième branche est dite d’Orléans. Elle provient d’une scission effectuée en 2004 par une minorité de membres, qui refusaient l’entente, proclamée à une écrasante majorité, entre les deux grandes branches qui existaient alors, entente qui a abouti à la première, ci-dessus). Cette scission avait pour but d’installer Charles-Philippe d’Orléans, un neveu du Comte de Paris, à la tête d’une branche, dont l’existence a créé la confusion, quelle que soit par ailleurs
Cette branche a d’abord bénéficié de la protection de la maison royale de France, retirée par le Comte de Paris en 2012. Après la démission de Charles-Philippe d’Orléans, celui-ci est plus tard revenu au sein de cette association comme Grand-Prieur de France, tandis qu’un de ses cousins, le Comte Jean Dobrzenskỳ devenait Grand-Maître.
Cependant, arrêtons-nous sur un fait que l’on ne peut négliger. D’autres responsables appartenant à d’autres branches que celle qui se créait, et venant du monde entier, assistaient à l’installation en 2004 de Charles-Philippe.
La quatrième est la branche Picapietra, dirigée par le Comte Picapietra, qui s’est scindé de la branche d’Orléans. Celui-ci porte le titre de Grand Chancelier.
Fin de la première partie
Bonjour TR !
L’organisation actuelle a pris une forme en 1910, mais l’Ordre avait été continué sans interruption puisque, entre 1830, fin du régime de la Restauration, et immédiatement après, la mise sous protection par un Patriarche de l’Eglise Orientale, conclue définitivement en 1841, il n’y a pas eu de coupure, les membres étaient bien entendus vivants (Louis XVIII en avait nommés pendant son règne), chevaliers et commandeurs.
On a cru voir, beaucoup plus tard, et à la suite d’une désinformation entretenue par un groupe que nous connaissons bien, dans ce délai, une coupure complète, mais ce ne fut pas le cas. Cela fera l’objet d’une des prochaines parties de cette série.
Indépendant, l’Ordre n’en est pas moins reconnu internationalement et notamment par des monarques en exercice.
Bien sûr, cette branche dont vous parlez, réunie à Saint-Maurice de Savoie, est un prestigieux Ordre différent désormais de Saint-Lazare de Jérusalem. Il s’agit là désormais d’un ordre dynastique de la maison de Savoie, il n’est plus un ordre indépendant.
Bonne fin de journée !
Attention à ne pas confondre : l’organisation actuelle a été fondée en 1910, plusieurs décennies après la mort du dernier chevalier de l’ordre créé au XIIe siècle. Il s’agit donc d’un nouvel ordre inspiré par l’ancien, qui, en France, porte le nom d’Organisation de Saint Lazare.
En fait il reste une branche de l’ordre ancien, séparée au XVIe siècle, qui a été réunie par les ducs de Savoie à l’ordre de Saint Maurice et porte aujourd’hui le nom d’Ordre des Saints Maurice et Lazare, toujours conféré.